L’élection de Trump et le climat : quels sont les enjeux ?

Trump et la question climatique

La position de Donald Trump au sujet du climat est claire : ce n’est pas un problème important. Le nouveau président des Etats-Unis nie catégoriquement les effets de l’activité de l’Homme sur le climat et la biodiversité. Nombreuses de ses déclarations au sujet du climat tournent en ridicule les experts sur le climat qui cherchent à alerter la société civile.

Pourquoi ce rejet, par Trump, de la question climatique ?

Donald Trump s’inscrit aujourd’hui dans la lignée des mœurs américains au sujet de la question environnementale et climatique. Si le climatoscepticisme gangrène les quatre coins du globe, il est particulièrement ancré dans la mentalité américaine. Comment l’expliquer ?

Les Etats-Unis sont un pays extrêmement vaste et pourvu en ressources naturelles. La croissance économique vertigineuse de ce pays est en partie dûe à l’abondance de ressources en toutes sortes. Dans la mentalité américaine, le rapport à l’environnement s’est construit, avec l’histoire, comme un rapport de domination de l’Homme sur la nature qui fournit en abondance toutes les ressources nécessaires à son développement. Vivre dans l’abondance de ressources naturelles est donc un acquis dans les mœurs des Etats-Unis et le changement climatique est donc illusoire : les Etats-Unis ne changeront pas de modèle de développement.

Le climatoscepticisme : une arme des populistes. Le rejet du concept de réchauffement climatique s’inscrit en politique dans les discours des populistes d’extrême-droite. Avec Trump, Javier Milei ou encore Giorgia Meloni, la question climatique est tournée vers l’absurde. C’est par le déni du changement climatique que les populistes entendent séduire la tranche climatosceptique de l’électorat. Le rejet de la contrainte fait indéniablement gagner en popularité.

Quelles sont les conséquences de l’arrivée de Trump au pouvoir pour le climat ?

Carbon Brief, site d’investigation britannique, estimait en mars 2024 que l’élection de Trump pourrait ajouter 4 milliards de tonnes d’émissions de gaz à effet de serre en plus aux États-Unis d’ici à 2030 soit les émissions annuelles de l’Europe et du Japon. Un climatosceptique comme Trump à la maison blanche est un poison pour la transition écologique, un danger pour l’humanité.